Le saviez-vous ... ?

 

Le gui, plante sacrée des druides, oui mais attention aux enfants qui auraient la merveilleuse idée de goûter aux boules. Il est très probable que la potion magique de « Panoramix » contenait du gui, car cette plante, qui vit en haut des arbres, a de réels pouvoirs sur les humains. Bien après les Gaulois, on a continué à préparer les feuilles en infusions purgatives. Elles servaient aussi à faire baisser la tension, qui monte souvent trop chez les adultes, surtout lorsqu’ils sont âgés. Attention, ce n’est pas une raison pour vous amuser à essayer les pouvoirs du gui, qui ne rend ni plus fort ni plus malin. Ses fruits comme ses feuilles sont au contraire très toxiques, quand on ne sait pas les préparer, vous auriez vite fait de vous empoisonner.

Laissez donc ses branches aux oiseaux et si vous y touchez, n’oubliez pas de vous laver les mains juste après, d’autant que les fruits dégagent un liquide collant pas très agréable. Pour les Gaulois, le gui était plus qu’une plante magique, il était véritablement sacré. Quand il envahissait un chêne, on pensait que cet arbre était habité par un dieu. Les druides devaient cueillir ses branches avec une faucille en or, le sixième jour de la lune. De ces croyances est restée une tradition qui se pratique peut-être encore de nos jours : à minuit, le soir du 31 décembre, tout le monde venait s’embrasser sous une branche de gui, pour se souhaiter une bonne année. Aujourd’hui, on se contente plus souvent d’accrocher ce joli porte-bonheur dans un coin de la maison pour les fêtes.

Un véritable parasite. Le gui a encore d’autres pouvoirs, hélas très réels, qui ont des effets désastreux sur les arbres. Préférant vivre dans le ciel que sur terre, il n’a rien à manger et il n’a rien trouvé de mieux que de tirer la sève des arbres, en posant des petits suçoirs un peu partout sur les branches. L’arbre déjà embrassé par ses lianes doit en plus le nourrir. Au fur et à mesure que le gui grandit, son hôte n’arrive plus à produire assez de sève pour tout le monde, il s’affaiblit et finit par mourir, vidé de sa substance. C’est pourquoi les jardiniers font la chasse au gui.

 

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B Pontonnier

Publié en 2015 ; Bulletin N° 515

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