La Moniliose ou pourriture des fruits :

2014 est une année exceptionnelle.


La moniliose ou pourriture des fruits est dû à un champignon ravageur des arbres fruitiers qui peut avoir de graves effets sur la récolte car ce champignon attaque les fruits qui finissent par pourrir. Le seul moyen de venir à bout de cette maladie est de s’y prendre dès la chute des fruits et des feuilles et de recommencer au printemps suivant et plusieurs années de suite.

C'est une maladie qui touche les arbres fruitiers et qui est due à l'apparition de deux champignons différents : le monilia laxa qui touche les fruits à noyaux et le monilia fructigena qui attaque les fruits à pépins.

Conditions favorables au développement de la moniliose :

Comme la plupart des maladies cryptogamiques, la présence d’une certaine humidité favorise son apparition. Le printemps favorise en général son apparition et la maladie s'attaque en priorité aux fruits blessés par les oiseaux, par le mauvais temps ou par le gel de l'hiver.

Arbres fruitiers les plus souvent touchés : La plupart des fruitiers peuvent être touchés mais les plus sensibles sont : le pommier, le poirier, le cerisier, le cognassier, le citronnier, l’oranger, le pêcher ou encore le prunier.

Symptômes de la maladie = pourriture des fruits : Une tâche brun clair apparait d’abord sur le fruit qui ensuite se ramollit La tâche s’agrandit et finit par contaminer l’ensemble du fruit qui se flétrit et enfin pourrit. Il s’agit d’une pourriture « sèche ». Les fruits prennent ensuite une teinte grisâtre et un aspect granuleux et restent accroché sur l’arbre durant tout l’hiver si on ne les enlève pas.

Il est alors important de s’en débarrasser et de les détruire pour éviter les contaminations futures.

Le meilleur moyen de lutter contre la moniliose (la pourriture des fruits) ce sont des interventions répétées plusieurs fois dans l’année et elle commence dès la chute des fruits et des feuilles.

·       Attention ! La propagation se fait aussi par l’air et le champignon peut donc hiverner sur les branches sur les feuilles ou les fruits restés sur les arbres.

·       Effectuez une pulvérisation à la bouillie bordelaise à l’automne et en hiver en renouvelant l’opération 2 à 3 fois à 15 jours d’intervalle. Pour les arbres à noyau on peut utiliser de l’oxychlorure de cuivre moins agressif pour les arbres. De nombreuses spécialités commerciales existent sur le marché. La bouillie nantaise est également utilisée ce n’est pas le produit adapté. De plus sa préparation est assez compliquée et comporte des risques. (voir encadré).

·       Au printemps, il existe également d’autres traitements chimiques souvent vendus sous l’appellation « maladies des fruitiers »
On l’applique dès le début de la floraison afin d’éviter tout risque de développement de la moniliose.

·       Au printemps toujours, après l’apparition des premiers fruits sur l’arbre, éclaircissez.
Supprimez pour cela certaines branches afin d’éviter une fructification trop abondante et les fruits ne doivent pas se toucher car cela favorise la propagation du champignon.

·       De manière préventive: Dès l’automne, ramassez feuilles et fruits et brûlez-les ou jetez-les dans un endroit isolé. La pratique du chaulage des troncs et des branches charpentières permet de désinfecter et limite la propagation des spores.

·       De manière curative: Dès l’apparition de la maladie, supprimez tous les fruits malades et évitez toute blessure sur l’arbre. Si vous constatez une blessure, soignez-la immédiatement à l’aide d’un mastic cicatrisant.

 

Sur les photos ci-dessous, on voit des prunes et des pommes et des cerises atteintes par la moniliose, cela donne l’effet de fruits qui pourrissent sur l’arbre. retirez-les dès l'automne pour éviter les recontaminations et appliquer une pulvérisation de bouillie bordelaise dès le débourement.


                                      

 

Gilbert Courant        (janvier 2015)

 

La Bouillie Nantaise :

Préparation :

Dans un local très aéré diluer dans 1 litre d’eau, 100 grammes de soufre (pour poudrage), 50 grammes de chaux éteinte (ou morte).

Bien mélanger le tout.

Porter à ébullition et laisser frémir pendant une ½ heure.

Rajouter de l’eau pour compenser l’évaporation

Utilisation :

Diluer à 15 à 20% et pulvériser sur feuillage humide.

Ne pas traiter à plus de 22° car cette bouillie brûle les plantes.

Cette préparation sulfo-calcique qui permet de combattre la tavelure, la cloque, le mildiou, l’oïdium et les rouilles a une efficacité curative certaine.

 

 

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